Lettre au Président de la République François Hollande par le Collectif des Journalistes panafricains de la République Démocratique du Congo
France. Le Collectif des Journalistes Panafricains de la République Démocratique du Congo en Europe, a envoyé cette lettre au président de la République française, monsieur François Hollande. C’est à la suite des informations découvertes à partir de la bagarre qui avait éclaté en octobre 2016, à l’aéroport international Roissy Charles de Gaulle, entre monsieur Kalev Mutond, le chef de la police politique ANR du régime de Joseph “Kabila” et le Congolais Patcheli Mikobi, un membre d’un des mouvements des résistants-combattants.
Ainsi des menaces planifiées depuis Kinshasa contre la vie de certains journalistes congolais figurent dans un programme de politique criminelle. Il y a nécessité de saisir la justice française. «Lisanga moko ya bampanzi nsango ya Kongo awa na poto ewutaki kotinda mokanda moye epai ya mokonzi ya ekolo France, tata François Hollande» /Nkumu,rédaction centrale-Europe du Magazine Ngambo Na Ngambo.
Le contenu de cette lettre.
Monsieur le président de la République François HOLLANDE Présidence de la République Française Palais de l’Élysée 55, rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 PARIS
Paris, le 31 octobre 2016
Objet menaces contre l’intégrité physique des journalistes congolais RDC, en France.
Monsieur le Président de la République,
Suite à la bagarre qui avait éclaté à l’aéroport international Roissy Charles de Gaulle, le vendredi 21 octobre 2016 dans l’avant-midi, entre le chef de l’ANR (services secrets de la République Démocratique du Congo), monsieur Kalev Mutond et un Résistant-Combattant congolais Patchely Mikobi, résidant en France, notre collectif des journalistes panafricains de la République Démocratique du Congo dont j’assume la direction se fait le devoir de s’adresser à votre haute personnalité, le garant de la Constitution française qui protège tout être humain sur le territoire de la République française, y compris la vie des journalistes congolais de la République Démocratique du Congo qui sont de passage en France ou qui sont installés sur le territoire français.
A la suite de cette bagarre, il y a eu certaines fuites notamment un plan de menaces conçu au Congo par un groupuscule des officiels congolais. Ce plan visant à tuer certains des journalistes congolais en Europe qui travaillent sur des dossiers des détournements d’argent du trésor public français par des personnalités du régime Joseph Kabila (allocations de logement, allocations familiales, bourses scolaires…fraude fiscale des Français originaires de la RDC retournés en RDC pour travailler au sein des institutions de la RDC). Ces dossiers impliquant certains membres des cercles directs de monsieur Joseph Kabila qui sont très bien rémunérés légalement et illégalement en République Démocratique du Congo.
La vie de certains de nos confrères en Europe sont aussi en danger pour leurs enquêtes sur le viol en temps de guerre d’une Congolaise aujourd’hui portée «disparue». Le nom de cette Congolaise victime de viols et esclave sexuelle en période de guerre est Jeannette Abidge.
Notre collectif dénonce une pratique des actes de violence de la part de l’Etat congolais sur le territoire de la France.
La France, un Etat de droit, partage une belle histoire du journalisme avec notre pays. Et sur ce domaine, des preuves sont ineffaçables (création de la télévision nationale de notre pays grâce à la coopération française vu que la France a été le seul pays occidental à avoir donné une suite favorable. Fondation du tout premier institut universitaire du journalisme dans l’histoire du Congo…). Puisse cela continuer en protégeant la vie des journalistes congolais d’ici qui participent aussi au rayonnement de la France à l’étranger.
Notre collectif des journalistes vous prie de croire, Son Excellence Monsieur le Président de la République, en l’expression de notre très haute considération.
Pour le Collectif des Journalistes panafricains de la République Démocratique du Congo Lilo MIANGO, journaliste.