Le Nouvel An Éthiopien à Paris : la célébration de la paix et l’amitié par le “Denekenesh-Lucy Centre”.
C’est un reportage sur cette célébration du Nouvel An Éthiopien en France qui a été réalisé par le journaliste panafricain de la République Démocratique du Congo LUTUMBA K.Milau, membre de la rédaction-France du MAGAZINE NGAMBO NA NGAMBO. Notre collègue, la journaliste éthiopienne Haimanot Turuneh a tenu à inviter notre média panafricain. «Basi ya ekolo Ethiopia o kati ya bonkundoli mokolo ya mobu mua sika ya ekolo na bango Ethiopia. Milulu wana ya malonga misalamaki na engumba ya Paris»(1).
Cette grande fête du Nouvel An a eu lieu dans un contexte exceptionnel: réconciliations et retrouvailles politiques.
Autrefois, l’Éthiopie et l’Érythrée étaient un seul et même pays, l’Éthiopie. Dans cette mouvance des indépendances africaines de ces années soixante, des groupes séparatistes émergent et réclament l’indépendance de leur territoire, l’Érythrée. Ainsi éclate en septembre 1961 une guerre « fratricide » pour s’achever le 28 mai 1991 par la reconnaissance officielle de cette séparation, l’indépendance de l’Érythrée avec comme Capitale Asmara. Malgré cette indépendance, les relations entre ces deux pays n’avaient jamais été franches : traverser leurs frontières vous donnait des boules à l’estomac. Le 9 juillet dernier, les deux frères qui se voulaient ennemis, signent une déclaration conjointe de Paix et d’amitié à Asmara.
Éthiopiennes et Érythréennes en Europe et cette grande fête du Nouvel An 2011 à Paris.
A Paris, ce sont les femmes qui prennent les choses en main afin de concrétiser l’action, au travers de leur association Denekenesh-Lucy Centre. Ces femmes éthiopiennes et érythréennes décident à célébrer ce moment tant attendu en ce jour du Nouvel An 2011 du calendrier éthiopien en invitant les excellences, Mme Hanna Simon ambassadrice de l’Érythrée à Paris et Monsieur Ali Suleiman ambassadeur de l’Éthiopie aussi à Paris, à célébrer et à partager ensemble les plats traditionnels ce 22 septembre 2018 au Entoto Restaurant dans le 13ème arrondissement de Paris.
Ce geste, au-delà d’une simple formalité est un acte essentiel car, il n’a pas seulement su taire les fusils le long de la frontière, mais a su réunir les familles qui étaient séparées voilà plus de vingt ans. Le partage du gâteau et d’indjira sous le même toit et sur la même table entre un frère et une sœur, qui devaient s’éviter hier, est une joie immense au Pays des Ancêtres et un grand pas pour l’Afrique dans ses résolutions des conflits!
Photos et reportage (vidéo) de LUTUMBA Kayembe Milau.
(1) Phrase écrite en langue internationale Lingala car notre média contribue aussi à son niveau à la promotion des langues africaines dans la diaspora africaine dans des pays européens.
Mots-clefs : Érythrée, Ethiopie, Nouvel An Éthiopien