CAN 2017. Ndaye Mutumbula depuis 1974, le compte à rebours commence.
Des éclairages de notre rédaction de Cologne, en Allemagne. Dans des contrées allemandes (et même dans certains autres milieux européens, hors du pays de la chancelière Angela Merkel et du footballeur Jérôme Boateng), il y a des faits qui tendent à montrer que le Congolais Ndaye Mutumbula, ancienne star du football africain, possède toujours des gens de diverses nationalités qui commentent ses nouvelles amplifiées vu sa particularité de champion recordman depuis 1974.
Notre correspondant en Allemagne, Barthélemy Nkanza évoque sa légende toujours en marche à l’occasion de la CAN 2017 (Coupe d’Afrique des Nations 2017, 31ème édition du 14 janvier 2017 au 5 février 2017) au Gabon. Cette compétition internationale du “sport-roi” déverse légitimement aussi ses couvertures médiatiques, ses matches, ses buts comme ceux du recordman-footballeur Ndaye,…sur la diaspora africaine en Allemagne.
Notre correspondant relate aussi certains faits appelant à la dignité de l’ex-vedette du football suite à des aléas de la vie (ennuis de santé). Des mentalités dénoncées de notre époque, ne doivent pas effacer de la considération pour cette légende sportive dont le compteur affiche toujours le nombre record des buts marqués lors d’une finale de la Coupe d’Afrique des Nations. « Bansango ndembo ya CAN 2017, o ekolo Gabon , bizali mpe kotalisa lokumu ya Ndaye ata ye atamboli o mboka Inde mpo bosungi bomoi. Ngala ya ebele ya mikele ya mobeti ndembo Ndaye, ezali nainu kaka ya kopela »(1).
Attitudes des gens en Allemagne: solidarité oui mais irrecevabilité d’actes d’irresponsabilités de ceux qui ont fait déplacer Ndaye en Inde.
La délégation ayant accompagné le détenteur du record africain de meilleur buteur de la Coupe d’Afrique des Nations en une seule édition serait bloquée en Inde. Pour ne s’être pas acquittée de la totalité du montant de la facture, les passeports de membres de la délégation auraient été saisis par certaines autorités indiennes. Cette information a été diffusée sur facebook avec une photo de cette légende du football africain sur son lit d’hôpital en Inde. C’est depuis le 5/12/2016 que cette illustre personnalité du football africain et panafricain, Ndaye a été évacué pour des soins médicaux dits appropriés en Inde.
En lisant cet appel adressé aux personnes de bonne foi de faire en sorte que la délégation puisse rentrer au pays moyennant paiement de la totalité du montant de la facture des frais occasionnés par ce séjour, quelques questions d’ordre organisationnel méritent d’être posées.
Par quel miracle cette délégation accompagnant Ndaye se retrouve-t-elle en Inde ? C’est difficile de le savoir vu depuis le quotidien en Allemagne ; mais j’ose croire qu’avant de prendre l’avion, ils auraient dû d’abord s’assurer de disposer des frais nécessaires pour couvrir ce séjour.
Je peux tout comprendre de la solidarité dans des traditions congolaises. Mais, je m’inscris en faux en suivant le fil du temps d’avoir embarqué ces genres de pratique sur internet ? Et quel manque de vision!
Un discours dans des milieux des Congolais en Allemagne montre que les concernés n’honorent pas le tenant du record de meilleur buteur de la Coupe d’Afrique des Nations de Football en une seule édition. La solidarité comme valeur héritée de nos ancêtres congolais, démontre encore la force de ce discours de ces Congolaises et Congolais. Rien ne justifie que le nom célèbre de Ndaye, devienne ce que certains ont appelé « un fonds de commerce alors que tout le monde sait à qui s’adresser pour résoudre ce problème ». Par ailleurs, il y aurait en RDC un comité de soutien aux « Léopards ». Leurs membres sont connus de tous. Ces personnes seraient les premières à être contactées.
Des questions sur le cas de Ndaye,en séjour en Inde.
Qui a initié ce voyage en Inde ? Avait-il prévu un budget prévisionnel ? Quelles sont les instances saisies et associées pour l’évacuation de Ndaye en Inde ?
La famille biologique de Ndaye a-t-elle été associée à ces démarches ? Qui a désigné ceux (ou celui) qui l’accompagnent ? Son médecin traitant fait-il partie de la délégation ? Ne sait-on pas à qui de droit, on doit s’adresser en RDC pour solliciter une quelconque assistance pour Ndaye ?
Et pourquoi seulement l’Inde ? Ne serait-il pas aussi bien traité en Belgique ou en France ?
Depuis quand l’Inde est réputé de disposer d’un arsenal médical performant tel que l’on veut nous le faire avaler ? Qui doit s’occuper de cette récolte des fonds ? Et existerait-il un budget prévisionnel sous forme de facture pro forma ?
Qui sont ces personnes dont les passeports ont été confisqués ? Et comment sont-elles arrivées en Inde ? A-t on contacté les dirigeants de l’association des anciens footballeurs congolais et de l’Union des footballeurs congolais (UFC) affiliée à la FIFPRO ?
Certes, dans la diaspora, des gens veulent apporter une quelconque assistance. Mais ils tiennent à faire ces gestes dans le respect de la dignité de l’intéressé ?
Exposer des images prises dans un hôpital indien de Ndaye dans son état actuel n’est pas digne même si les intentions et les objectifs sont bons. Des Congolais, très nombreux, s’efforcent pour lutter contre les anti-valeurs.
On a du mal à accepter que certains compatriotes s’engagent à amener Ndaye en Inde sans qu’ils aient eu des garanties de pouvoir s’acquitter des frais que cette action, charitable soit-elle. allait occasionner.
Demander par ce genre de procédé de réunir la somme de 20.000 USD, augure-t-il vraiment un sens de responsabilité la part de (celui ou de) ceux, qui sont à la base de cette situation en Inde. En lisant l’appel de détresse diffusé sur Facebook, on ne sait même pas se faire une idée exacte de ce qui se passe en Inde. Quelques compatriotes ont pris l’avion pour accompagner Ndaye en Inde et leur retour au pays doit être pris en charge par les hommes de bonne foi. Voilà une explication telle qu’elle a été comprise.
Et il est légitime de poser ces questions dans une tribune médiatique a fortiori quand ces Congolais concernés ont “mondialisé”, eux-mêmes, dans des réseaux sociaux ce cas actuel de l’ex-vedette du football Ndaye.
Ndaye en Inde… mais son symbole inégalé présent dans “CAN 2017” au Gabon.
La Coupe d’Afrique des Nations de Football au Gabon a commencé. C’est le temps des actuels jeunes “Léopards” du sélectionneur Florent Ibenge (un brave fils du pays et ancien de la diaspora en Europe) de recevoir une attention soutenue de la part de la diaspora congolaise de l’Allemagne ou des autres pays européens. C’est aussi un timing ponctuel, restreint et général de communiquer médiatiquement pour cet exploit historique du “Léopard” recordman Ndaye Mutumbula.
Au delà de l’absence de la politique régalienne en RDC pour des très grands champions sportifs comme Ndaye et les autres… ; il faut toujours saluer la constance de ces quelques Congolais dans la diaspora qui font toujours pour que cet exploit historique soit toujours mis à la disposition du savoir des médias, des jeunes, des livres, des documentaires…
Il faut toujours dire que Ndaye est toujours le détenteur de ce titre. Le compte à rebours va commencer. Est-ce que son record qu’il détient depuis 1974, sera battu le 5 févier 2017, le dernier jour de cette finale prestigieuse africaine ?
Barthélemy Nkanza, correspondant. Rédaction Allemagne / Cologne.
Illustration: Brazzy Nkanza.