Horrible 27/02/ 2015 à l’Unesco de Mme Irina Bukova: l’aller-retour de Paul Kagame a tâché l’Unesco avec du sang.
« Lisakoli. Maye biso tomonaki na miso na biso na engumba ye Paris* » (Reportage. Ce que nous avions vu,de nos propres yeux, à Paris). Il y a un contraste total des valeurs pour la dignité humaine, la morale et les Droits de l’Homme et des anti-valeurs. Valeurs. D’un côte, les êtres humains se sentent bien à Paris-la ville des Lumières des Droits de l’Homme et la cité des valeurs démocratiques républicaines. C’est ce que nous avions vu dès 12H57 en quittant la station de métro Cambonne pour aller observer ce qui se passe dans les alentours de l’immeuble de l’Unesco, y compris même chez ceux qui sont venus manifestés contre Paul Kagame.
Anti-valeurs. Et…hélas… de l’autre côte c’est à dire dans l’enceinte, ce vendredi 27 février 2015 un terrible scandale avec perte de repère a concerné les mêmes droits de l’homme. Il faut parler à la Charlie Hebdo. Le site de l’Unesco devenu sans gloire en quelques heures, sous ce règne de la Bulgare Irina Bukova en recevant un terrorisme d’État du Rwanda et son terroriste Paul Kagame. Cela a été dénoncé avec convictions par le leader du Congo Lobbying, monsieur Mitch Mitchinini, au téléphone depuis la Belgique.
Pendant que cet extrémiste radical Tusti rwandais était reçu à l’Unesco, son système de Kigali a fait la proclamation ce même vendredi de la condamnation à 10 ans de prison dont la victime est le chanteur rwandais populaire et célèbre Kizito. Avec lui, deux autres Rwandais dont un homme des médias ont été condamnés à 25 et 30 ans de prison. La directrice générale de l’Unesco et ses “gens” ont-ils des oreilles bouchées par le sang versé par ce « boucher de milles collines »?
Comment un personnage comme Paul Kagame peut-il être invité pour parler des “nouvelles technologies de la communication et de l’information” quand on sait qu’il est un des commanditaires du génocide congolais et un des pillards criminels des matières premières congolaises qui servent à fabriquent des téléphones portables, des ordinateurs…?
Sous prétexte fallacieux dit « raisons pour sa sécurité », l’officiel rwandais était arrivé avec sa nourriture préparée au Rwandais, le même vendredi 27 février 2015 à l’aéroport Le Bourget, dans la région parisienne. Il était 8H15. Alors qu’il était attendu le jeudi à 16H.
Et sans gloire, Paul Kagame a débarqué à 8H45 dans l’enceinte de l’Unesco. Un seul drapeau rwandais a été implanté sur ce lopin de terre de l’Onu. Il est important de signaler ce protocole car ce drapeau rwandais ne flottait pas par la volonté de l’État français et d’ailleurs il est très important de redire qu’aucun officiel français de l’exécutif ou de l’administration de France ne pouvait le recevoir. Seul un homme politique français Nicolas Sarkozy a rencontré le dictateur sanguinaire Paul Kagame dont des familles françaises accusent d’avoir tué des Français. Que dire à ce sujet sur les déclarations faites en ce mois de février 2015 par Nicolas Sarkozy qui a insulté des députés français qui étaient partis à Damas pour rencontrer le président syrien traité par des milieux français de dictateur. Et Bachar-El-Assad n’a jamais tué un seul Français pour prendre le pouvoir.
Et c’est à 16H15 que Kagame a quitté en catimini les murs de l’Unesco. Aucun sirène des motards. Notre média a été le seul à être devant cette entrée de l’Unesco de l’avenue Suffren, de 14H45 à 16H25. Et on ne l’a même pas vu quand il est parti de l’Unesco pour aller prendre l’avion le ramenant à Kigali. C’est à 16H20 que des officiels français nous ont dit que Kagame venait de s’en aller. Tout s’est joué en quelques petites minutes pendant que nous nous étions au téléphone avec une personnalité congolaise de Lyon et notre dos tourné vers cette entrée de l’Unesco.
Le tour de l’immeuble de l’Unesco: 13H-13H50, rien et calme.
Vers 13H, nous quittons donc la station de métro Cambronne. On a suivi l’avenue Lowendal jusqu’à la Place de Fontenoy (l’entrée principale de l’Unesco qui est fermée pour cause des travaux). En chemin, nous croisons deux Rwandaises et 5 Rwandais qui allaient vers le métro Cambronne. On ne sait pas s’ils étaient des anti-Paul Kagame ou des fanatiques de Paul Kagame. Nous décidons de faire le tour de ce bâtiment par les avenues de Saxe et Segur ; pour voir s’il y a des manifestants dans les environs directs de cet immeuble de l’Unesco. Rien.
Seul un Rwandais était debout dans l’avenue Segur. Nous l’identifierons plus tard vers 16H comme un soldat rwandais venu de Kigali car c’est en ce moment là qu’un Combattant congolais, en électron libre, avait programmer de passer à l’action dès que la voiture de Paul Kagame allait pointé son nez hors des murs de l’Unesco (avenue Suffren).
Et revenons à notre chronologie. Nous arrivons vers 13H15 dans l’avenue Suffren où se trouve l’entrée de l’Unesco. Tout est calme. Mais autour du bâtiment, il y avait des CRS anti-émeutes qui surveillent. Ils assument leurs missions de service public qui font aussi que la France est un Etat de droit et une des grandes puissances du monde.
Et là, on apprendra de la bouche des officiels français que ce sont des petits groupes des Congolais de la République Démocratique du Congo que l’on redoutait le plus car ils attaquent. Ils font partie des Combattants congolais qui sont dans le monde de la résistance. En Occident et au Congo, tout le peuple congolais dans sa plus grande majorité soutient les “Combattants”.
« Loboko ebungaka monoko te* » (« la main n’oublie pas nourrir la bouche »). Avec leur cri « ingeta » devenu presque panafricain, un Congolais, professeur dans une université de la région parisienne, nous déclare qu’ils nourrissent le combat de la résistance. C’est un phénomène socio-politique inédit depuis le 30 juin 1960, date de la proclamation de l’indépendance congolaise.
Place de Breteuil, 7ème arrondissement de Paris: des Rwandais anti-Paul Kagame manifestent avec quelques Français et des Congolais. Une Rwandaise “Je suis Charlie ” parle d’un prochain mariage entre Paul Kagame et la directrice générale de l’Unesco Irina Bukova.
Cette place est à moins d’un Km du siège de l’Unesco. Il y avait déjà des manifestants rwandais, femmes et hommes de France et Belgique. Nous avons même vu des Rwandais du FDLR, ces membres du peuple Hutu dont des lobbies pro-Kagame accusent du matin au soir avec une complicité de celui qui se fait appeler Joseph Kabila qui est ami-ami sanguinaire avec Paul Kagame.
Micros, sono, hauts-parleurs, tam-tam, chants, slogans anti-Paul Kagame, pancartes, banderoles, cris de femmes… tout était réuni pour mobiliser l’attention des automobilistes, passants et habitants de ces beaux quartiers du 7ème arrondissement de la ville de Paris. Il y avait aussi la distribution des tracs par des femmes et hommes rwandais.
Cette manifestation est l’œuvre d’un comité d’organisation dont un des ténors est le Rwandais Augustin Sebahakwa (président du collectif des victimes des crimes de masse commis dans la région de Grands Lacs africains/Covigla).
L’un de ces tracs illustré par une photo de Kagame mentionne: « Cet homme est un criminel de guerre. Profession: président frauduleusement élu du Rwanda (score soviétique: 93% des suffrages). Nom de guerre : Hitler Africain, général Kagome, pilato. Bilan : entre 6 et 8 millions de victimes rwandaises et congolaises. Armes favorites : tortures, massacres, viols de masse, mensonges et falsifications. Éléments favorables : indifférence, ignorance ou indulgence d’une grande partie de la communauté internationale ».
Des Congolais de la République Démocratique du Congo ont déployé une banderole gigantesque. « Ils sont au combat contre Kagame et son petit qui se dit Joseph Kabila », nous certifie une figure connue dans le monde de la musique congolaise. Ce Congolais habite à plus de 50Km de Paris. Des Congolais de RCK sont très mobiles. Certains circulent à bord des véhicules.
Une Rwandaise nous parle de qualificatifs en langue kinyarwanda de Paul Kagame: « Igisambo » (voleur), « Indyadya » (Escroc) et « Umwicanyi » (assassin). Et brusquement, elle nous dit « Je suis Charlie. Vous allez assister au mariage de Paul Kagame avec la Bulgare Irina Bukova ». Que faut-il dire encore dans ce pays du dessinateur Charb?
C’est à 14H36 que nous quittons Place Breteuil pour retourner devant l’entrée de l’Unesco (avenue Suffren).
Reportage: Lilo Miango/Rédaction de Paris. Photos, Paris 7ème arrondissement: copyright Magazine Ngambo Na Ngambo.
*C’est en langue internationale africaine du Congo, le Lingala.
Mots-clefs : Paul Kagame, UNESCO