Massacres des enfants noirs de Soweto et diaspora africaine-Europe: Mitchinini ou une histoire glorieuse anti-Apartheid à Kinshasa.
Document sur un portrait de l’enfant-leader Mitch Mitchinini NGOYI à propos des 40 ans des Massacres des enfants de Soweto et en relation avec des retombées à Kinshasa, en 1976, à la suite des massacres des centaines d’enfants Noirs de Soweto par des racistes Blancs politiciens, policiers, militaires, businessmen CRIMINELS de l’Apartheid jamais condamnés par des Noirs Sud-Africains. Ces criminels racistes n’ont jamais été poursuivis en justice depuis la chute de l’Apartheid à la suite des pressions des réseaux, pourtant basés dans des pays qualifiés de démocraties occidentales.
Ce “story telling” du MAGAZINE NGAMBO NA NGAMBO est partagé avec vous, comme disent les Bantandu (une des composantes du peuple congolais) à travers une communication permanente que nous mettons sur le compte de la sociologie africaine des médias: « Dia lungila, kayukuta ko » (: consommer, c’est partager; ce n’est pas avoir ce vilain mal de ne voir que son ventre à rassasier).
Notre premier contact à Kinshasa, en 1976, pendant les massacres à Soweto.
«Depuis Paris, j’évoque ce portrait souvenir de Kinshasa, un portrait héroïque de cet enfant-leader Mitchinini (Mitshinini). Et cela à l’occasion de ces 40 ans des massacres, des crimes de guerre et crimes contre l’humanité contre des enfants Noirs. (16 Juin 1976-16 Juin 2016) : plus de 1000 enfants assassinés et portés disparus par ce qu’ils étaient des enfants Noirs, des Sud-Africains Noirs qui exigeaient leurs droits des êtres humains et leur liberté.C’était un enfant de l’actuelle commune de Lingwala (Ville de Kinshasa). Il combattit à visage découvert l’Apartheid des racistes et terroristes blancs. Il est devenu un homme d’influence en Belgique et dans des milieux de la diaspora congolaise de certains pays européens. A Bruxelles, on l’appelle maintenant Mitch Mitchinini. Il a gardé ses capacités de leader d’opinion. On a gardé des contacts.
Je l’ai vu pour la première fois dans nos bureaux du journal Elima (3ème rue, commune (zone) de Limeté. Des commandos de notre armée du pays qui gardaient l’entrée d’Elima, étaient venus me chercher pour me dire en langue Lingala « muana moko ya moke alobi asalaka politique mpo na kobunda na ba racistes ya mindele bazali kuna na Afrique du Sud. Tosala nini mpo na ye?Apesi kombo na ye kasi amona yo nainu te ».
J’avais donné mon aval pour qu’il entre. Il était accompagné par un autre jeune de Lingwala plus âgé que lui. Il s’agit du citoyen Ndofusu. A cette époque, nous disions tous “citoyen”. Le mot “monsieur ou madame” était banni pour des raisons idéologiques de la politique à Kinshasa.Dans la rédaction à Elima, nous journalistes du desk politique ; on avait cette routine de traiter les dépêches de l’AZAP (Agence Zaïre Presse) pour publier des faits sur l’Apartheid. Mais c’est la toute première fois en ma qualité de journaliste que je voyais un mineur, cet enfant du Zaïre (Nom du pays à cette époque) venir dans la rédaction d’un grand journal national pour faire des déclarations politiques. Ses messages avaient une vision politique forte. Petit de taille, cet enfant avait un charisme et des analyses très politisées.
Dans son palmarès de combattant: 1974, «Ali Boma ye», convictions pour la liberté des peuples.
Ses débuts de combattant contre l’Apartheid datent de 1974. Cette année-là, le monde entier était à Kinshasa pour le combat du siècle entre les boxeurs Mohamed Ali et George Foreman. Le président Mobutu était bien assis. A Kinshasa, des Noirs-Américains qui luttaient, avaient découvert l’enfant-leader de l’orchestre SOWETO, de la ville de Kinshasa. Il y avait un bon nombre de réfugiés sud-africains noirs de l’ANC.
L’enfant pour la libération des peuples, Mitchinini a été même reçu par des gens influents qui séjournaient à Kinshasa pour ce combat du siècle. Ces entretiens se passaient à l’hôtel Intercontinental qui a été un endroit où il fallait être pour des gens d’influences, nationaux et étrangers. Mitchinini supportait The Greatest Mohamed Ali, «Ali Boma ye».
L’instrument de combat de l’enfant-leader Mitchinini était ses chansons à texte et son orchestre qu’il avait baptisé SOWETO. Et dans sa ville, on l’a baptisé Mitchinini, du nom d’un enfant Noir Sud-Africain, massacré par des coups barbares et abattu par des balles tirées par un groupe des policiers blancs racistes et criminels comme des Nazis allemands.
A l’occasion des 40 ans de la commémoration de ces massacres des enfants noirs de Soweto de 1976, par des criminels du terrorisme d’Etat du régime d’Apartheid, des confrères panafricains de la RDC m’ont demandé de raconter ce vécu. C’est un souvenir que je raconte pour la toute première fois par écrit, aujourd’hui à Paris. Son histoire est à décliner pour un travail de très longue haleine afin d’arriver à une dynamique de la création des Etats Unis d’Afrique.
C’est un souvenir pour des convictions de la liberté et justice et du Droit à la vie des enfants noirs matérialisé par un mineur qui est devenu un homme, monsieur Ngoyi Katumba Chiowa alias Micthinini. A présent beaucoup des Africains ou Européens l’appellent «Mitch Mitchinini».
Depuis notre premier contact dans les bureaux du quotidien national du soir ELIMA dont le propriétaire-patron est l’éditeur Essolomwa Nkoy ea Linganga, j’avais vu en Mitchinini un combattant-résistant, un meneur d’homme, sacré leader. Quelle trajectoire collective et personnelle ! Ce qu’il fait maintenant politiquement en Europe, y compris lors de ses visites dans l’Union Européenne pour la liberté et libération du Congo de nos ancêtres, vient aussi de ses convictions acquises depuis Lingwala. Ye azali motu moindo oyo alamuka kala, alamuka tongo tongo. Alamuka banda bomwana na ye na Kinshasa ».