Présidence allemande du G20 avec Angela Merkel: quelle innovation dans un partenariat avec des pays africains?
Hambourg, Berlin, Bonn. Le G20 sous cette présidence allemande propose un “dossier” qui mériterait un éclairage destiné à la presse de la diaspora africaine de l’Europe. Mais pourquoi? Ces journalistes africains ont aussi cette qualité légitime d’être des représentants des peuples africains(1). En ces temps des peuples africains à la “Ingeta”, la diaspora africaine dont font partie ces journalistes africains, envoie d’elle-même annuellement 50 milliards de dollars* en Afrique. Comme tout est aussi question d’argent dans ce partenariat, est-ce que cette diaspora se sent-elle concernée par ce partenariat du G20 présidé par l’Allemande Angela Merkel? «Etali mbongo». «Etali mpe makanisi mpo ya kobongisa bomoi ya batu na bikolo».
Pour ce partenariat: comment réagit-on dans la diaspora africaine?
Pour ce partenariat, une Nigériane Kolawale (Suisse) et une Congolaise Banzo (France) plaident pour la prise en compte de ce statut juridique de la diaspora (6ème région de l’Afrique, selon les statuts de l’Union Africain): « G20 en Allemagne étant comme une tribune internationale devant ces témoins, des peuples occidentaux. Ceux-ci ne connaissent peut-être pas les profondeurs de nos problématiques, notre plaidoyer est que l’on ne tienne plus compte de ce que des élites occidentales appellent -Communauté Internationale- car c’est de l’illégalité. On a déjà l’ONU. L’ONU a des statuts juridiques et ses membres sont connus et l’ONU a une adresse et on peut connaître les origines de son financement. Mais la fameuse “Communauté Internationale”, c’est de la fumée très épaisse».Et des discours d’un bon nombre des leaders d’opinion africains reprennent par mimétisme: « Communauté internationale, communauté internationale…». Cette prétendue “Communauté Internationale” n’a pas des statuts, pas de siège social, pas des sources officielles de financements. Pour des Africaines ou Africains qui n’ont pas des papiers d’identité ou de séjours dans des territoires occidentaux, ils tombent sous le coup de la législation. Sans ces statuts, ces peuples africains sont punis, arrêtés, expulsés, menottés avec des violences officielles… Or cette nébuleuse et prétendue “Communauté Internationale” décide de la vie des millions des êtres humains, de peuples africains. Cela doit cesser. Pourquoi ça ne décide jamais pour des peuples allemand, britannique, belge…même pour le Brexit, les dirigeants de G20 ne parlent pas de cette “Communauté Internationale”. Ici, note groupe de réflexion ne parle pas d’un langage de communication. Cette dite “Communauté Internationale” n’est pas un langage de communication. Il s’agit ici de nos vies, des millions des peuples africains noirs, arabes…
« Alors quelle est l’innovation de ce G20 en Allemagne avec ce partenariat avec nos peuples africains ? Nous, la diaspora africaine, nous avons un statut juridique. Les portes dans la diaspora sont ouvertes pour dialoguer avec ce forum de G20 ».
Liée la question de l’immigration avec cette question de la fraude fiscale des multinationales occidentales en Afrique.
Durant notre travail de journalistes panafricains de l’Europe, il nous a été remis ces éléments. L’Union Africaine et de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique ont sorti que « les flux illicites financiers en provenance d’Afrique étaient de l’ordre de 50 milliards de dollars américains par an, soit le double de l’Aide Publique au Développement (ADP) que reçoivent les États africains des membres de l’OCDE ». « Si l’aide au développement favorise généralement le commerce extérieur des pays donateurs, l’évasion et la fraude fiscale des multinationales issues de ces mêmes pays participent à la fragilisation des États africains dans la mise en œuvre de leurs politiques publiques. Or, la dépendance à l’aide extérieure crée un asservissement sur les concepts du développement »(2).
Une de nos consultantes, une princesse de la dynastie royale Ndonga Nkenge, a soutenu que cette question très importante doit être liée à la problématique de la lutte contre l’immigration africaine en Europe : « restituer ces masses d’argent à l’Afrique sans que ces multinationales nous envoient des extrémistes Tutsis Rwandais du Tutsi Power pour fabriquer des guerres à cause de nos sous, nos richesses et nos terres ancestrales ».
Des invités ou pas?
Dans l’agenda officiel de G20 de cette ancienne chercheuse de la RDA, il y a évidemment de la place pour des officiels africains (Chefs d’États, premiers ministres, ministres…). Dans ce lot de ses potentiels invités, il y a des dirigeants africains dont les actions en complicité avec des réseaux occidentaux sont contestées par des peuples africains.Il existe une réalité parmi les autres que des médias panafricains de la nouvelle vague en Europe observeront de près lors de ce G20 de la présidence allemande. Il s’agit d’une émergence très souvent zappée par des médias et des officiels allemands.
C’est la propagation en toute légitimité qui est le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. C’est cette réalité des Combattants-Résistants congolais avec “ingeta” en l’Allemagne, en France, en Grande-Bretagne, aux USA, à Londres, en Belgique. C’est le peuple africain qui parle au nouveau monde à travers ces diasporas africaines “Ingeta”.
Ce G20 sous Angela Merkel a-t-il concrètement tiré la leçon “Ingeta” qui n’est pas seulement pour l’Afrique.
Cette leçon est le fait qu’il existe des moments où les peuples veulent renouveler le système. En Afrique, dans sa diaspora à la “Ingeta” et comme ailleurs chez des peuples français (victoire du jeune Emmanuel Macron), canadien (Élection du jeune Trudeau), grec (réalité de la nouveauté avec Tsipras), gambien (victoire de l’alternance nouvelle avec Adama Barrow), cap-verdien (victoires de la démocratie et des alternances paix-développement et démocratie )…veulent que la jeunesse d’esprit vienne aux commandes des affaires politiques.
Sommet G20 en Allemagne pour un «monde interconnecté».
«Eine vernetze Welt gestalten», c’est en allemand. Et la traduction française est «Formons un monde interconnecté». En langue internationale Lingala, on pourrait dire «batu ya mokili mobimba, bapesana maboko awa tango internet elati mokili».
Dans la ville allemande d’Hambourg, de quoi sera fait la présence de certains chefs d’Etats africains ou de chefs de gouvernements africains lors de ce sommet des chefs d’État et de gouvernement, les 7 et 8 juillet 2017. Qui sont ces officiels africains en Allemagne qui seront à la hauteur des probables attentes de la diaspora pour communiquer avec des journalistes africains de l’Europe qui tiennent à la liberté de la presse et qui font de l’information et non pas de la communication?
Ce qu’un jeune Congolais Chokky Mayindu (France/RDC) qui émerge, pense du sommet G20 à Hambourg (Allemagne du 07 et 08 juillet 2017).
« Est une opportunité de demander à ces superpuissances de s’orienter avec lucidité sur l’alarmante situation de pauvreté, l’ignorance et de corruption que traversent la zone Afrique. L’Afrique peut s’en sortir par le développement des énergies nouvelles à moindre coût, la protection de l’environnement qui sont créateurs d’emplois en même temps ils permettront l’amélioration du niveau de vie des populations : Le travail, la santé, l’éducation des enfants, l’eau potable et l’électricité à bas coûts (Éoliennes et Solaires, …)Ce développement socio-économique servira de repoussoir naturel contre les dirigeants politiques corrompus, inconscients et rétrogrades, qui continueront à prospérer tant que sévira la pauvreté, le chômage, la maladie, l’inculture et l’ignorance. La jeunesse africaine et les cadres formés mais désœuvrés, constituent un riche vivier qui accompagnera et participera activement à la vulgarisation de nouvelles techniques du développement auprès des populations ».
Lilo Miango/Rédaction de Paris et Lupungu Ndjate Albert/Rédaction de Suisse, Genève.
(1) Sur bas des faits semblables in “Les journalistes” de l’auteur Michel Mathien (Editions Presses Universitaires de France/Collection Que sais-je?)
(2)Sources: Global Financial Intégrity et les travaux de l’enseignant-chercheur Adam Abdou Hassan de l’université française de Rouen Normandie.
*Chiffre FMI.